Motobec' et Terrot, "la classe"pour tomber les filles.


Le JOE BAR TEAM n'a qu'à bien se tenir...

Et vint le temps des japonaises.
Gavés de "Moto Revue" et "Moto Journal", nos nouveaux chevaliers de la route achètent de vraies bécannes.
Ils ont gardés le goût de la bricole, ils "améliorent" leurs montures avec des têtes de fourche maison et persistent sur les guidons bracelets.

Le pilotage devient "saignant", il est de bon ton de rouler toujours à fond et de soigner ses courbes, les freinages doivent être "limites" et le démarrage d'un feu se fait sur la roue arrière.
L'exercice à ses limites et le terme saignant prend parfois tout son sens.

Tous les vendredis soir ils se rassemblent à Nantes avec tous les autres motards de la région, d'abord quai de la Fosse, puis place du champ de Mars.
C'est la grande messe de la moto, ils sont des centaines.
On vient ici pour voir, mais aussi pour se faire voir.
Les rues avoisinantes prennent des airs de circuit de vitesse.



Kawa H2, des chevaux, pleins de chevaux, mais pas de freins !



Jusqu'à la fin des années 80, les motos étaient "perfectibles" d'ailleurs, la plupart des motos étaient améliorées par leurs propriétaires à la grande joie des accessoiristes et préparateurs divers.


Une 1100 Suzuki qui n'a plus grand chose à voir avec le modèle d'origine, cadre Martin, ensemble selle réservoir, carénage, échappement...



 

Début des années soixantes, chez Pascal et Régis il y avait déja une moto.





Années 70, la moto n'est plus un moyen de locomotion, c'est l'image de la liberté, de l'émancipation, et puis pour draguer les filles c'est mieux qu'une mobylette.

La jeunesse rêve de chromes, de grosses cylindrées...
Oui, mais la jeunesse n'a pas le sou, alors elle fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle trouve.

Dans un premier temps, des épaves récupérées dans des fonds de garage, comblent les appétits d'adolescents en manque de sensation.
C'est l'apprentissage de la bricole.






Sur la photo de gauche, vous pouvez admirer une Terrot et une Motobécane au look racing.
Petits gardes boue en polyester pour fendre le vent, guidons bracelet pour une position de conduite sportive, pannes à répétition pour réviser ses bases mécaniques et grand must pour la Motobec, le kit déco gracieusement offert par FINA (les plus de 50 ans me comprennent).







125 Suzuki et 350 Four Honda. Blouson et bottes de cuir noir sont de rigueur, le casque intégral n'a pas cours, on préfère le "bol" de type Cromwel et les lunettes en verre Climax.





C'est aussi la grande époque des "concentres".
Plus c'est loin et mieux c'est, surtout si c'est l'hiver.
On en ramène une médaille ou un écusson qu'on accroche fièrement à la pochette de son cuir.


Départ pour une "concentre", la bagagerie est constituée de sacs en plastoc et de tendeurs et ficelles, simple et efficace.





Christian et son 550 Four, notez les "discrets"phares aditionnels.